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Artcryl Peintures - Têtes de l'Art...
1 janvier 2011

L’art n’est pas un bureau d’anthropométrie !

La création artistique peut nous mettre sur le séant de nos jours.
J’en connaissais une certaine vision expansive, auditive, exaltée et poétique que nous fit Léo Ferré, et à qui je n’ai même pas honte de piquer ce titre.

Je veux vous parler, ici, de peinture bien qu’ayant de mon arc, bandé bien d’autres formes d’arts qui me permirent de manger certains jours et de bien vivre, certaines heures.

Peindre n’est rien d’autre qu’un moyen d’expression. Cela ne me semble devoir être qu’un besoin, une tempête intérieure et incoercible qui conduit dans les méandres d’une exploration profonde de ce que nous avons de plus viscéral, avant d’éclater à la lumière des regards extérieurs.
Mais ici comme partout, comment exister sans être vu ?

Devrions-nous nous satisfaire de galeristes-proxénètes à l’olfaction saturée de formules mathématiquement monétaires, pour peu que nous ayons franchi leurs barrières de suppliques en nous montrant à poils, culs blancs, et fournissant le bon cursus ?
Faudrait-il donner primauté à l’art scolairement prémâché, ainsi qu’a sa drabe descendance exponentielle ?
Bien que concevant la fonctionnalité d’un apprentissage essentiel dans toutes formes d’arts, j’en déplore la meurtrière fabrique de techniciens savamment reproducteurs.
Ne pourrions-nous errer, solitaires, mais heureux, sur les chemins de notre propre exploration, nous enrichissant de nos découvertes, nos rencontres, nos faiblesses, nos doutes, notre rage et notre connerie ?!…
La fiabilité d’un artiste devrait-elle se décliner uniquement en numéraire, à l’heure où l’on façonne du « Fast Art » pour des yeux qui n’appréhendent même plus le grain d’une toile qu’au travers d’une fade lucarne.
Nul besoin de tout gober. Juste prendre le temps de s’arrêter et s’émouvoir devant une œuvre parce qu’elle nous a fait vibrer un instant.
Le pourquoi nous appartient...
Au diable ceux qui prétendent savoir !
 
Nous sommes encore humains !

...Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Béla Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.


Tout le monde s'en fout...

L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie !

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